TRÉSOR D’ARCHIVES # 05

🇫🇷

Archives Départementales du Loiret, 3 E 10135

Note : 5 sur 5.

Texte : Archives départementales du Loiret.

Tous les chroniqueurs et historiens du royaume se sont fait l’écho de la levée du siège d’Orléans, grâce aux secours apportés par Jeanne d’Arc. Plus modestement, un notaire au Châtelet d’Orléans, Guillaume Giraut, interrompt brusquement, dans son registre, la rédaction des actes qui lui sont réclamés par ses clients, et raconte la levée du siège d’Orléans par Jeanne d’Arc, au lendemain même des journées des 4, 7 et 8 mai 1429. C’est donc un témoignage immédiat, quasiment pris sur le vif. En 1834, la découverte de ce témoignage parmi les minutes notariales incite le clerc du notaire de l’époque à rédiger à l’encre, directement dans la marge, la transcription de « cette pièce historique ».

Note : 5 sur 5.

La transcription du texte par Boucher de Molandon, 1858

SIÈGE DES ANGLOIS LEVE

« Le mercredi veille d’Ascension, IIIIe jour de may, l’an « mil CCCCXXIX, par les gens — du roy nostre sire et de « la ville d’Orléans présente et aidant (ou ordenant) « Jehanne la Pucelle – trouvée par ses oeuvres estre « vierge et à ce envoiée de Dieu nostre Seigneur, — et « aussi comme par miracle fut prise par force d’armes la « forteresse des – Anglois très-puissans à St Loup lès « Orléans que avoient fait et tenoient les Anglois – « ennemis du roy nostre dict sire, et y furent pris et mors « plus de VIXX Anglois.

« Le samedi après l’Ascension Nostre Seigneur « ensuivant, VIIe jour du dit mois de may, par la – grace « Nostre Seigneur et aussi comme par miracle le plus « évident qui eust – esté apparent puis la passion Nostre « Seigneur, à l’aide des dites gens du roy et de la – dicte « ville d’Orléans fut levé le siège que les ditz Anglois « avoient mis ès – thorelles du bout du pont d’Orléans, ou « costé de la Sauloigne, qui furent pris par très fort « assault le mardi – XIIe jour du moys d’octobre « précédent et dernier passé, et y furent – mors ou pris « environ IIIIc Anglois qui gardoient les dictes thorelles. « A ce – fut présente la dicte Pucelle qui conduit la « besoigne armée de – toutes pièces.

« Et les dimanche et lundi ensuivant, les ditz Anglois « s’en alerent de St – Poair où ilz avoient faict une forte « bastille qu’ils appelloient Paris, d’une autre bastille « emprez – qu’ils appelloient la tour de Londres, du « Pressoer ars qu’ils nommoient – Roen où ilz avoient « faict forte bastille, de St Lorens ou – ilz avoient faict « plusieurs forteresses et bastilles, et toutes ces – « forteresses et bastilles closes à II parties (ou en partie) « de fossés et d’une forteresse – à l’autre. »