L’Évangéliaire d’Erchenbald
Bibliothèque municipale de Mulhouse
Mulhouse, France
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🇫🇷

[Evangéliaire d’Erchenbald], fin IXe-début Xe siècle, Abtei Sankt Gallen,
144 f. ; codex ; parchemin, 23.5 x 15.5 cm.
Collection Société industrielle de Mulhouse, en dépôt à la Bibliothèque municipale de Mulhouse
© Ville de Mulhouse
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Texte : Michaël Guggenbuhl, Conservateur en charge des Collections et du Patrimoine, Bibliothèque de Mulhouse.
Ce manuscrit latin du Xe siècle a été composé au sein du scriptorium de Saint-Gall. Il a appartenu à l’évêque de Strasbourg Erkanbold (965-991) et a été conservé à la cathédrale de Strasbourg avant de passer entre les mains d’au moins deux grands collectionneurs bibliophiles…
L’humaniste Wimpheling mentionne sa consultation à Strasbourg dans les premières années du XVIème siècle.
Figurant dans le catalogue de vente de la prestigieuse collection de l’imprimeur Ambroise Firmin-Didot (Paris, juin 1882), ce précieux livre liturgique est acquis par le magistrat et grand bibliophile mulhousien Armand Weiss (1827-1892). Il est le joyau de sa collection d’imprimés anciens, documents d’archives et pièces rares relatifs à l‘Alsace, collection qu’il lègue à la Société industrielle de Mulhouse. Celle-ci en publiera le catalogue (Catalogue de la bibliothèque de feu M. Armand Weiss de Mulhouse, Strasbourg, 1922), dont l’Évangéliaire constitue le 1er numéro. La Collection Armand Weiss est déposée par la Société Industrielle de Mulhouse en 2010 auprès de la Bibliothèque municipale de Mulhouse qui en assure la conservation, la description et la mise en valeur.
L’Évangéliaire carolingien dit d’Erchenbald, pour sa majeure partie du IXe siècle, fut délicatement calligraphié sur vélin au sein du scriptorium de l’abbaye bénédictine de Saint-Gall (en Suisse alémanique) où il fut orné de près de trois cents initiales ornées en or et argent présentant une grande richesse de motifs d’inspiration géométrique, végétale ou zoomorphe (oiseaux, poisson, bouc, reptiles, etc.). Des annotations historiques figurent en début et à la fin du manuscrit. Nous n’avons malheureusement plus trace de la reliure d’origine, remplacée par une reliure de facture classique sans doute au XVIIIe siècle, elle-même remplacée à son tour par une reliure contemporaine en peau retournée réalisée par les ateliers de la Bibliothèque nationale de France.


