Glamis Castle
Glamis, Royaume-Uni
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Le domaine de Glamis © Strathmore Estates (Holding) Ltd.
Textes : Ingrid Thomson, Glamis Castle Archivist.
Traduction et adaptation : Thomas Ménard
En 1372, le roi Robert II d’Écosse accorde le « Thanage of Glamis » [NDLR : c’est-à-dire le rang et le titre de « Thane of Glamis », ou « thegn de Glamis » en français : cet ancien titre de l’époque anglo-saxonne correspond peu ou prou à un titre de baron] à sir John Lyon, pour services rendus à la Couronne. Quatre ans plus tard, sir John épouse la fille du roi, la princesse Johanna Stewart. Les origines de la famille Lyon sont obscures, mais, selon la légende familiale, les Lyons seraient passés de France (« de Leonne ») en Angleterre, puis en Écosse, à la fin du XIe siècle.
On pense que Glamis était un pavillon de chasse royal à l’époque de son attribution à sir John Lyon. Toutefois, la construction du château que nous connaissons aujourd’hui débute au XVe siècle. Entre 1435 et 1459, Patrick, premier lord Glamis, entreprend l’édification d’une énorme tour, en forme de « L », constituée de trois niveaux voûtés. Les travaux sont achevés par sa veuve, lady Isobel Ogilvy. Le château est saisi par le roi Jacques V d’Écosse, qui le transforme en résidence royale entre 1537 et 1542. Les appartements royaux sont aménagés dans le vieux logis, relié à la nouvelle tour par un escalier à double volée. En 1603, Patrick, 9e lord Glamis (et premier comte de Kinghorne à partir de 1606), transforme la grosse tour en un palais de style Renaissance, avec deux niveaux supplémentaires de salles et de galeries, une magnifique tourelle d’escalier et une impressionnante toiture. Harry Gordon Slate prétend que « l’influence française est claire, mais l’œuvre […] est un peu démodée par rapport à ce qui se pratiquait en France à l’époque. Il est tentant d’en conclure qu’un des membres de la famille Bell (la grande dynastie de maçons d’Aberdeen) a rapporté de France ses propres souvenirs ». [Slade, H. Gordon, Glamis Castle 1372-1626: From Medieval Hunting Lodge to Feudal Castle and Renaissance Palace, p. 234 (Chateau Gaillard, XVI, 1994).]
Patrick, 3e comte de Strathmore et Kinghorne (le titre de comte de Strathmore est accordé en 1677), décide de transformer le château médiéval en une demeure symétrique et crénelée, dans le style dit, en anglais, du « baronial baroque ». L’aile ouest et l’aile nord-est (celle de la chapelle) sont édifiées vers 1679-1683. Il fait également aménager une série de jardins formels et fait tracer l’avenue à 45 degrés qui conduit aux portes du château. John, 9e comte, fait détruire l’aile ouest, mais fait ajouter de nouvelles cuisines et le salon du Billard en 1773, ainsi que de nouvelles cours de service derrière l’aile est. Il remodèle également les alentours du château : il fait abattre les murs du jardin et, en 1775, fait déplacer le portail à la périphérie du domaine. Son fils, le 10e comte, vit surtout dans ses domaines du comté de Durham, en Angleterre, mais il continue les travaux de son père à Glamis : il fait refaire la toiture de l’aile est en 1797 et rebâtir l’aile ouest en 1798-1801.
Claude, le 13e comte, modernise le château et fait installer le gaz et l’eau courante en 1865, puis le chauffage central en 1866. L’électricité remplace le gaz en 1929. En 1866, le 13e comte fait également aménager un jardin clôturé de murs, d’une superficie de 5 acres [env. 20.000 mètres carrés], afin d’alimenter le château en fruits, en légumes et en fleurs. La chapelle est restaurée la même année. Il fait reconstruire les façades des cours de service de l’aile est en 1891-1897 et crée un jardin hollandais en 1893. Le retour à un style plus formel est confirmé par les parents de la Reine-Mère, qui installent un jardin italien en 1910. C’est la dernière transformation d’importance avant l’ouverture du château aux visiteurs par Timothy, le 16e comte, en 1950.
Le patronyme « Bowes » arrive à Glamis au XVIIIe siècle. Mary Eleanor Bowes est la fille et unique héritière de George Bowes, parlementaire et magnat du charbon, qui possède de vastes propriétés dans le comté de Durham et ailleurs en Angleterre. Il descend de sir Robert Bowes, qui fut l’ambassadeur d’Élisabeth Ière en Écosse de 1577 à 1583. En 1767, Marie Eleanor épouse John, le 9e comte, mais le contrat de mariage reprend une disposition du testament de son père, stipulant que son futur mari devra prendre le nom de Bowes, ce que fait le 9e comte. Ce ne fut pas un mariage heureux, malgré la naissance de cinq enfants. Devenue veuve en 1776, Mary Eleanore, en tant que riche héritière, devient la cible des coureurs de dot. Le plus insistant est Andrew Stoney Bowes, son second mari, qui parvient à l’épouser en 1777, en mentant à propos d’un prétendu duel. Après des années de mauvais traitements physiques et psychologiques, Mary Eleanor parvient à échapper à son psychopathe de mari et se voit accorder le divorce en 1786. Son fils aîné issu du premier mariage, John, 10e comte de Strathmore, prend le nom de Bowes. Après sa mort, le titre écossais passe à son frère Thomas et le nom de famille change en Lyon-Bowes, puis en Bowes Lyon (sans le trait d’union, pour mettre l’accent sur le patronyme Lyon).
Glamis est très connu pour son lien avec Macbeth, la pièce de Shakespeare, écrite pour le roi Jacques VI d’Écosse, à l’occasion de son accession au trône d’Angleterre sous le nom de Jacques Ier, en 1603. Patrick, 9e lord Glamis, accompagne son royal maître à la cour d’Angleterre, où il a sans doute rencontré Shakespeare. Trois ans plus tard, le roi l’élève au titre de comte de Kinghorne. Il n’y a aucun document prouvant la venue de Shakespeare à Glamis, mais on prétend qu’il y est passé dans le cadre d’une tournée théâtrale à Aberdeen en 1599. L’assassinat du roi Duncan par Macbeth s’est en fait déroulé à Elgin, mais la tradition shakespearienne le place à Glamis.
Le château de Glamis a été la maison d’enfance de lady Elizabeth Bowes Lyon, la plus jeune fille du 14e comte de Strathmore et Kinghorne. En 1923, elle se marie avec le prince Albert, duc d’York, et elle passe de nombreuses vacances avec son époux à Glamis. Ils sont couronnés en 1937 sous le nom de « King George VI and Queen Elizabeth The Queen Consort ». Leurs enfants, la princesse Elizabeth (future Élisabeth II) et la princesse Margaret Rose (née à Glamis en 1930), ont souvent séjourné à Glamis pendant leur enfance. Simon, le comte actuel, qui est le 19e, a succédé à son père en 2016.

Glamis Castle © Strathmore Estates (Holding) Ltd.

Le Grand salon © Strathmore Estates (Holding) Ltd.

La salle à manger © Strathmore Estates (Holding) Ltd.

La crypte © Strathmore Estates (Holding) Ltd.
Un portrait du troisième comte et de ses fils

Painting of Patrick, 3rd Earl of Strathmore and Kinghorne with his three sons, pointing proudly at Glamis Castle in the background, by Dutch artist, Jacob de Wet.
© Strathmore Estates (Holding) Ltd.
Célébrant la reconstruction de Glamis par le 3e comte, cet exceptionnel portrait de groupe est considéré comme un des chefs-d’œuvres de Jacob de Wet, peintre hollandais arrivé en Écosse en 1673. Patrick (1643-1695), 3e comte de Strathmore et Kinghorne, était le plus fidèle commanditaire du peintre parmi ses patrons écossais. Le tableau mesure 90 pouces sur 116 pouces [environ 2,30 mètres sur 2,95 mètres]. Le cadre est le plus élaboré parmi une série exécutée pour le 3e comte, elle-même l’une des plus remarquable en Écosse à cette époque.
Patrick montre le château de Glamis, qu’il a restauré et remodelé à la fin du XVIIe siècle. Il porte une impressionnante armure de couleur chair, avec des épaulettes en forme de lions, une tenue à la mode pour les portraits d’aristocrates à cette époque, peut-être en tant que symbole de pouvoir. Il est flanqué par ses fils : sur la gauche, John (1663-1712), vicomte Glamis et futur 4e comte, et sur la droite, Charles Lyon (mort en 1692) et Patrick Lyon of Auchterhouse (mort en 1715), un parlementaire. Ils portent des tenues de chasse traditionnelles et sont accompagnés de deux chiens de chasse. Ils sont placés sur une terrasse, ornée d’une urne sculptée d’un lion et en partie cachée par une grande draperie. On aperçoit Glamis Castle et le domaine à l’arrière-plan. Un ange aux ailes noires domine la scène.
Les archives personnelles des comtes de Strathmore et Kinghorne comprennent le « Book of Record », un journal détaillé rédigé par Patrick, le 3e comte, entre 1684 et 1689. Le père de Patrick, John, 2e comte de Kinghorne, est mort en 1646, alors que Patrick n’était âgé que de deux ans. Le jeune comte hérite alors d’une énorme dette de 400.000 livres écossaises, ce qui équivaudrait à environ 4 millions de livres sterling aujourd’hui. Les choses ne s’arrangent quand, cinq ans plus tard, Oliver Cromwel installe une garnison de soldats anglais à Glamis et impose une taxe annuelle de 1000 livres sur le domaine.
Toutefois, les qualités de gestionnaire de Patrick lui permettent d’accroitre considérablement ses domaines et il peut dépenser de grosses sommes pour améliorer son château de Glamis. Le « Book of Record » nous donne une vision très précise de la vie de Patrick, représenté à juste titre par ce tableau comme un aristocrate plein de force et de succès.
La chapelle de Glamis Castle

La chapelle © Strathmore Estates (Holding) Ltd.
Les panneaux richement ornés qui décorent les murs et le plafond de la chapelle de Glamis Castle font d’elle l’une des plus charmantes chapelles privées de château en Europe. Elle a été édifiée entre 1679 et 1683 sur ordre du 3e comte de Strathmore et Kinghorne, mais les peintures du plafond et des murs ont été ajoutés en 1688, lorsque le 3e comte commande ces décors à l’artiste hollandais Jacob de Wet. Le peintre arrive au château après avoir terminé une commande du roi Charles II pour le palais de Holyrood, à Édimbourg. Le contrat, daté du 18 janvier 1688, stipule que de Wet doit recevoir 90 livres pour représenter des scènes tirées de la Bible de lord Strathmore. Cette Bible n’a pas été identifiée, mais des recherches récentes suggèrent que les panneaux du plafond, qui représentent quinze scènes de la vie du Christ, sont basés sur des gravures de Boëtius Adams Bolswert datant de 1622. Quant aux portraits des douze apôtres sur les murs, ils proviendraient de gravures de Jacques Callot publiées en 1631. Une des curiosités de ces scènes est celle où le Christ portant un chapeau est pris pour un jardinier par Marie-Madeleine. La chapelle est consacrée en 1688, après la fin des travaux de décoration.
Il faut préciser que la chapelle est plus célèbre pour son aspect historique, voire paranormal, que pour ses qualités artistiques. Celui que ses ennemis appelent le « Vieux Prétendant » (« Old Pretender »), à savoir le roi jacobite Jacques VIII d’Écosse et Jacques III d’Angleterre, passe à Glamis en janvier 1716. Dans la chapelle, on lui présente des gens souffrant des écrouelles (en anglais, the « King’s Evil »), maladie également connue sous le nom de scrofule [et, sous sa forme scientifique, adénopathie cervicale tuberculeuse chronique], une forme de tuberculose qui provoque des lésions purulentes au niveau des ganglions lymphatiques du cou. On pensait que seul un véritable souverain légitime pouvait guérir les malades en les touchant. Le roi donnait également au malade une pièce commémorative. L’une d’elles est conservée dans les archives du château.
Jacques est le fils d’un autre Jacques, roi d’Angleterre sous le nom de Jacques II et roi d’Écosse sous le nom de Jacques VII, et de sa seconde épouse, la catholique Marie de Modène. Sa naissance, le 10 juin 1688, entraîne l’invasion de l’Angleterre par le prince protestant Guillaume d’Orange, lui-même marié à la princesse Marie, qui était la fille de Jacques II et de sa première épouse, Anne Hyde. Lorsque Guillaume d’Orange débarque en Angleterre en 1688, les armées de Jacques désertent et il part en exil en France. Il reste roi jusqu’au 4 avril 1689, date à laquelle la « Convention of Estates » déclare qu’il a renoncé à la couronne et offre le trône conjointement à Guillaume et Marie. Plus tard, Jacques essaie de reconquérir son royaume, mais, après sa défaite à la bataille de Boyne en juillet 1690, il retourne définitivement en France. Lorsqu’il meurt en 1701, son fils James Frances Edward Stuart reprend les rênes de la cause jacobite, se proclame roi sous le nom de Jacques VIII d’Écosse et Jacques III d’Angleterre. Après la mort de sa demi-sœur, la reine Anne (qui a succédé à Marie et Guillaume), en 1714, le trône passe à un lointain parent protestant, l’électeur de Hanovre, qui devient roi sous le nom de Georges Ier. Les Jacobites en profitent pour mener une rébellion en 1715. John, 5e comte de Strathmore et Kinghorne, lève le « régiment de Strathmore », composé d’environ 300 hommes. Combattant du côté des Jacobites, il est tué à la bataille de Sheriffmuir. Jacques débarque en Écosse et s’arrête à Glamis, alors qu’il voyage vers le palais de Scone, où il installe sa cour en janvier 1716. Il quitte secrètement l’Écosse en février, alors que les troupes gouvernementales approchent. Après un bref passage en Avignon, il trouve refuge auprès du pape, à Rome, en 1717. Il y reste jusqu’à la fin de sa vie. Jacques soutient encore une tentative d’invasion espagnole de l’Écosse en 1719, mais le dernier soulèvement jacobite est dirigé par son fils, Charles Stuart (1720-1788) en 1745. La défaite de Charles à Culloden met un terme définitif aux espoirs de restauration jacobite.
Après l’épisode du toucher des écrouelles, la chapelle n’est plus guère utilisée. Elle est restaurée en 1866 par le 13e comte de Strathmore et dédicacée à saint Michel et à tous les Anges. Les vitraux représentant saint Michel sont posés en 1867-1868, tandis que ceux du mur nord, dûs à l’artiste londonien Charles Eamer Kempe, sont ajoutés en 1882-1883. Les peintures murales sont restaurées en 1979-1980 par le Stenhouse Conservation Centre d’Édimbourg. En 1988, une messe est célébrée pour le tricentenaire de la chapelle. À cette occasion la Reine-Mère dévoile une plaque commémorative. La famille Strathmore continue à utiliser la chapelle. Les offices y sont célébrés dans le cadre de l’Église épiscopalienne d’Écosse [Scottish Episcopal Church, qui est l’église anglicane en Écosse].
La chapelle de Glamis est également associée à une histoire concernant Rose, une des sœurs de la Reine-Mère. Celle-ci joue de l’orgue aux offices du dimanche et a l’habitude de venir s’entraîner pendant la semaine. Un jour, alors qu’elle ouvre la porte, elle aperçoit une dame vêtue de gris en train de prier et, pour ne pas la déranger, décide d’attendre à l’extérieur. Au bout d’un moment, elle regarde à nouveau, mais la femme a disparu. L’histoire dit qu’elle a vu le fantôme de Janet Douglas, connue sous le nom de « Dame grise » (« The Grey Lady »). Janet Douglas, lady Glamis, était la veuve du 6e lord Glamis. Accusée à tort de trahison envers le roi Jacques V, elle est brûlée vive en 1537, à Édimbourg. On dit que la chapelle est hantée par la « Dame grise », qui s’assoit sur une chaise dans un coin de la pièce pour prier. Janet avait le malheur d’être la sœur d’Archibald Douglas, comte d’Angus. Beau-père du roi, il était détesté par celui-ci. À l’inverse, Janet était très appréciée autant par ses pairs que par ses paysans. Plusieurs seigneurs refusèrent donc de siéger à son procès et de la condamner. Mais, inévitablement, ce furent les volontés qui prévalurent, et, malgré l’absence de preuves, elle fut reconnue coupable. La cour condamna également son fils, John Lyon, 7e lord Glamis, mais son exécution fut repoussée du fait de son jeune âge. le roi Jacques V conserva Glamis Castle jusqu’à sa mort en 1542. John fut alors libéré et il recouvra ses terres en 1544. Janet Douglas n’avait été qu’un pion politique à une époque dangereuse où les femmes avaient peu de pouvoir, mais elle fit preuve de beaucoup de courage et se défendit vaillamment dans son dernier discours.
Peut-être pour faire amende honorable de la vindicte de son père, Marie, reine d’Écosse [« Mary, Queen of Scots », en anglais], s’arrêta Glamis Castle le 22 août 1562, alors qu’elle voyageait vers le nord pour étouffer une rébellion. Avec son entourage, elle passa deux nuits à Glamis et dîna dans la Grande salle (aujourd’hui le salon). Marie, reine d’Écosse, avait un côté très français. En 1548, à l’âge de 5 ans, elle avait quitté l’Écosse pour la France, où elle allait être éduquée. Dix ans plus tard, elle épousa l’héritier du trône de France, le dauphin François. En juillet 1559, elle devint reine de France, quand François succéda à son père, Henri II. Marie rentra en Écosse en 1561, après la mort de son mari, mais elle conserva de vastes domaines en France. Pendant ses longues années d’emprisonnement, elle maintint une cour majoritairement française et un goût prononcé pour tout ce qui avait un trait avec la France. La langue française resta celle qu’elle pratiquait le plus.
De manière assez ironique, Marie, reine d’Écosse, rencontra un destin identique à celui de Janet Douglas. Sa cousine, la reine Élisabeth Iere d’Angleterre signa son arrêt de mort, à la suite d’accusations de complot. Elle fut exécutée au château de Fotheringhay en 1587, 15 années seulement après la mort de Janet.
Le cadran solaire de Glamis Castle

Le cadran solaire © Strathmore Estates (Holding) Ltd.
Commandité par Patrick, 3e comte, dans les années 1670, le cadran solaire de Glamis est le plus haut d’Écosse. Il mesure 21 pieds de haut [plus de 6 mètres] et présente 84 petits cadrans solaires. Le 3e comte y fait référence dans son « Book of Record » : « Un joli cadran a été érigé dans le jardin » [« There is in the garden a fine dial erected »]. Ce chef-d’œuvre comporte quatre gigantesques lions qui tiennent quatre premier cadrans dans leurs griffes. Ils évoquent l’histoire de la famille Lyon depuis 1372. Ils supportent un dais sur lequel s’élève une « pomme de pin mathématique » constituée de 80 cadrans individuels. La structure se termine par quatre spirales en volute, une fleur-de-lys et la couronne comtale. Ce monument affirme de manière exubérante le talent du dessinateur, la compétence du tailleur de pierre, le génie du mathématicien et la fierté du comte.
Si les journées ont la même durée sur une horloge, la durée du jour varie tout au long de l’année. Pour faire coïncider l’heure de l’horloge et celle du cadran solaire, il faut ajouter ou retirer quelques minutes. Ce paramètre, qu’on appelle l’équation du temps, est gravé sur la base octogonale. Les calculs ont probablement été réalisés par James Gregory, professeur de mathématiques à l’université de Saint-Andrews entre 1669 et 1674.
Le cadran solaire de Glamis était un véritable instrument scientifique de l’époque. Les visiteurs peuvent toujours admirer cette structure spectaculaire, qui se tient fièrement devant Glamis Castle.
