L’esprit du trait
Musée des Beaux-Arts de Marseille
25 avril – 21 septembre 2025
musees.marseille.fr
🇫🇷

PRÉSENTATION
L’esprit du trait
Une collection privée de dessins en Provence
[Extraits du dossier de presse]
Le Musée des Beaux-Arts de Marseille a choisi de mettre en lumière une collection d’exception, fruit de la passion d’un collectionneur qui, au fil des décennies, a réuni une centaine de dessins français du XVIIe au début du XIXe siècle dont le fil conducteur est la Provence. Cet ensemble inédit témoigne d’un intérêt profond pour les artistes ayant exercé en Provence, qu’ils soient natifs de la région ou qu’ils y aient séjourné. En rassemblant aux côtés de figures emblématiques telles que Pierre Puget, Michel-François Dandré-Bardon, Jean-Antoine Constantin, des artistes moins connus récemment redécouverts par la recherche – comme Joseph André Cellony, Paul Grégoire ou David de Marseille – l’exposition offre un panorama fascinant de la création sous l’Ancien Régime en Provence, qui, idéalement placée au cœur des réseaux artistiques entre Paris et l’Italie, fut extraordinairement réceptive aux évolutions des grands courants artistiques.
S’appuyant sur les grands axes constitutifs de sa collection, les expositions du Musée des Beaux-Arts abordent l’histoire des arts en Provence, en les replaçant dans la richesse de leur contexte national et international. Cette exposition est une invitation à découvrir deux siècles de création en Provence par le biais du dessin, pratique qui nous place au plus proche du processus créatif de l’artiste. Cette présentation constitue à la fois une étape incontournable pour les passionnés d’art graphique, ou d’histoire, tout en offrant au grand public une occasion rare de découvrir des œuvres que leur fragilité rend souvent inaccessibles. Elle s’articule autour d’un parcours chronologique et thématique matérialisé en plusieurs sections : « Le baroque en Provence, les ornemanistes décorateurs », « Dandré-Bardon, figure tutélaire », « Imiter l’Antique », « Entre l’Italie et la Provence, l’épanouissement du paysage », et « Constantin d’Aix, un maître provençal », etc.
UNE SÉLECTION D’ŒUVRES
Proposée par les commissaires de l’exposition,
Luc Georget, conservateur en chef, Musée des Beaux-Arts de Marseille,
et Gérard Fabre, assistant de conservation, Musée des Beaux-Arts de Marseille.
Pierre Puget

Pierre Puget (Marseille, 1620 – 1694), Combat naval
Plume, encres noire et brune, lavis d’encre noire sur vélin
© Claude Almodovar
Dès ses débuts dans l’atelier de sculpture de l’arsenal de Toulon, Puget va produire des marines sur papier ou vélin pour les plus luxueuses, qui seront très recherchées par les amateurs. Il puisera son inspiration aussi bien chez les artistes italiens qu’hollandais. Il aborde tous les genres de la marine, projets pour des vaisseaux de la flotte royale construits à Toulon ou scènes imaginaires, vues de port, tempêtes, combats navals. Le trait est toujours d’une grande précision, donnant les détails les plus précis du gréement et de la décoration des navires. Au premier plan de ces dessins figurent souvent un détail anecdotique, ici ces marins qui montent précipitamment dans une barque pour rejoindre leur vaisseau.
Michel-François Dandré-Bardon

Michel-François Dandré-Bardon (Aix-en-Provence, 1700 – Paris, 1783)
Étude de deux personnages pour Les Bonnes oeuvres des filles de Saint-Thomas de Villeneuve
Sanguine sur papier © Claude Almodovar
Ce dessin préparatoire est une étude pour une peinture monumentale de plus de six mètres de long, Les Bonnes œuvres des filles de Saint-Thomas de Villeneuve (1736). Le tableau est conservé à Neuilly-sur-Seine, par la congrégation des sœurs hospitalières de Saint-Thomas-de-Villeneuve. Le musée des Beaux-Arts de Marseille en conserve une esquisse. L’œuvre illustrait les missions charitables des sœurs de l’ordre, qui étaient venues six ans plus tôt à Marseille porter secours aux malades durant la peste qui décimait la ville. Aucune d’elles ne devait survivre. Dans cette étude Dandré-Bardon rend magistralement la tension dramatique de la scène avec l’une des victimes dressant sa main dans un geste désespéré.
Xavier Sigalon

Xavier Sigalon (Uzès, 1787 – Rome, 1837), Caprice architectural
Lavis noir et gris sur traces de pierre noire sur papier
© Claude Almodovar
La première formation de Sigalon s’est déroulée à Nîmes, à l’école de dessin de la ville, puis auprès d’un élève de David, Monrose. Ce dessin, fortement inspiré de l’univers de Piranèse et des décors d’opéra, a pu être réalisé pendant son séjour romain, alors qu’il exécute la copie du Jugement dernier de Michel- Ange commandée par Thiers en 1833 pour l’école des Beaux-arts à Paris. L’artiste joue sur la profondeur en multipliant les lignes architecturales – voûtes, escaliers, arcades – et en exploitant les contrastes entre ombre et lumière, accentués par des nuances de lavis noir et gris. La silhouette d’une jeune femme, fuyant vers un souterrain où apparaissent des soldats, introduit une tension dramatique et un effet narratif puissant.
INFORMATIONS PRATIQUES
Quoi ?
L’esprit du trait. Une collection privée de dessins en Provence.
Cette exposition est organisée par le Musée des Beaux-Arts de Marseille.
Commissaires : Luc Georget, conservateur en chef, Musée des Beaux-Arts de Marseille, et Gérard Fabre, assistant de conservation, Musée des Beaux-Arts de Marseille.
Où ?
Musée des Beaux-Arts de Marseille
Palais Longchamp
13014 Marseille
musees.marseille.fr
Quand ?
Du 25 avril au 21 septembre 2025
Du mardi au dimanche de 9h00 à 18h00
Combien ?
Gratuit pour tous (collections permanentes et exposition temporaire)
Comment ?
Des visites commentées de l’exposition sont proposées par l’équipe du musée.
Un catalogue est publié aux Éditions Liénart (39 euros).
