Achille et la guerre de Troie
Musée de la Romanité, Nîmes
26 avril 2024 – 5 janvier 2025
www.museedelaromanite.fr
🇫🇷

PRÉSENTATION
Extraits du dossier de presse
Héros légendaire de la mythologie grecque qui s’est illustré par sa bravoure et sa vaillance lors de la guerre de Troie, Achille est le protagoniste de cette grande exposition présentée au Musée de la Romanité. Elle s’appuie sur un riche ensemble d’œuvres du musée principalement issu de ses réserves, dont une mosaïque de plus de 30 m2 non exposée depuis sa restauration en 2010, et restituée dans son état d’origine au moyen d’une projection numérique. L’exposition développe également un parcours immersif, accessible à tous. Il permet de suivre l’itinéraire de ce héros connu de tous, de sa naissance jusqu’à sa mort, et de raconter son implication au sein du grand mythe de la guerre de Troie.
L’exposition s’ouvre par une introduction présentant le personnage d’Achille afin de mieux étayer le parti pris de l’exposition : présenter Achille comme un archétype, dont le parcours, les expériences et les choix illustrent de manière emblématique le cheminement de l’homme grec, fort et héroïque, tout en montrant ses ambivalences afin de déjouer les caricatures.
Le parcours se poursuit par une présentation de la guerre de Troie et ses origines, notamment via une application multimédia interactive et cartographique permettant de localiser les principaux lieux du mythe d’Achille et de la guerre de Troie ainsi que les mouvements maritimes et terrestres des principaux protagonistes (Achille, Pâris, les Grecs). Le visiteur peut ainsi naviguer parmi une galerie de portraits pour en savoir plus sur les principaux acteurs de cette guerre mythique. Cette section présente des ensembles d’œuvres évoquant les protagonistes de l’épisode des noces de Thétis et Pélée et de la Pomme de la Discorde, à l’origine de la guerre : les dieux Zeus, Aphrodite, Athéna, Héra, Hermès, ainsi que Pâris et Hélène.
La troisième section, consacrée à la jeunesse du héros Achille, met en lumière sa naissance, son enseignement par le centaure Chiron et sa fuite sur l’île de Skyros. Ces sujets sont incarnés dans l’exposition grâce à des prêts prestigieux, tels que le sarcophage d’Achille à Skyros daté de 210 après J.-C. provenant du Musée du Louvre, ou encore une coupe du XIIe siècle conservée au Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale de France évoquant des scènes de la vie d’Achille. Avec la mosaïque d’Achille à Skyros, elles forment le cœur même de l’exposition illustrant le dilemme d’Achille entre le monde féminin et le monde viril, qui se conclut par le moment fatidique où il décide de prendre les armes pour la guerre.
Le rôle d’Achille dans la guerre de Troie est abordé dans une quatrième partie, évoquant également l’implication des dieux dans le conflit, la durée et la difficulté́ du siège, la peste lancée par Apollon sur les Grecs suite au rapt de Chryséis, la colère d’Achille contre Agamemnon et enfin son retour au combat pour venger la mort de son ami Patrocle, illustré par le sarcophage de la mort d’Hector daté du IIe siècle après J.-C.
Enfin, le dernier espace présente des interprétations du mythe d’Achille à travers le temps, par quelques courts extraits de films du genre péplum ou de séries d’animation. Cet espace explore d’autres interprétations et permanences du mythe d’Achille, mises notamment au service de la fiction et du divertissement.
UNE SÉLECTION D’ŒUVRES
Sarcophage représentant l’épisode d’Achille à Skyros

Cuve de sarcophage : Achille à Skyros, 3e siècle ap. J.C
MA3570;AGRR4, Paris, musée du Louvre
© RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / René-Gabriel Ojeda
Selon la prédiction du devin Calchas, seule la participation d’Achille à la guerre de Troie conduira les Grecs à la victoire mais elle sera la cause de sa mort. Sa mère, Thétis décide de soustraire son fils à ce destin en l’envoyant, encore enfant, vivre à la cour du roi Lycomède sur l’île de Skyros. Dissimulé parmi les filles du roi, il y passe de nombreuses années sous le nom de Pyrrha (la rousse). De son union avec Déidamie, l’une des filles du roi, naîtra son fils Néoptolème (Pyrrhus). Les Grecs, instruits de la prédiction, envoient Ulysse et Diomède en mission à Skyros afin de retrouver Achille et de le persuader de participer au conflit à venir. Ulysse emploie sa célèbre ruse pour le démasquer : il présente au roi une corbeille débordant d’objets destinés à ses filles, corbeille contenant également des armes cachées. Lorsqu’il fait sonner la trompe de guerre, Achille, suivant son instinct, se précipite sur les armes, dévoilant ainsi sa véritable identité.
Ce sarcophage est composé d’une cuve et de son couvercle. Il présente un riche décor en relief. Des restes de polychromie attestent que le décor était peint. Sur le couvercle sont représentés aux extrémités deux masques de théâtre, au centre le couple de défunts inhumés dans le sarcophage, de part et d’autre les quatre Saisons personnifiées. La face principale de la cuve représente Achille se défaisant de ses vêtements féminins pour reprendre son aspect d’origine. Il a empoigné le bouclier de la main gauche, la lance (?) de sa main droite (partie lacunaire). Le casque, orné par des scènes de combat, est posé à ses pieds. À sa droite se trouvent trois des filles de Lycomède, à sa gauche deux autres filles de Lycomède (dont Déidamie agenouillée), Ulysse et un guerrier (Diomède ?). Sur le côté gauche, Achille est assis en train de jouer de la lyre. Sur le côté droit, Achille (?) marche avec un bâton et tient un volumen (rouleau de papyrus) de la main gauche.
Mosaïque représentant l’épisode d’Achille à Skyros

Mosaïque représentant l’épisode d’Achille à Skyros, 150-200 ap. J.-C.
Calcaire, marbre, verre, terre cuite ; Nîmes (30), avenue Jean-Jaurès, 2007
© Nîmes, Musée de la Romanité
Cette mosaïque est découverte en 2007 lors de la fouille du parking Jean-Jaurès [à Nîmes]. Elle décorait l’une des salles de réception d’une très grande domus (habitation urbaine). Cette domus a également livré une autre mosaïque : la mosaïque de Penthée, présentée dans le parcours permanent du musée. Le panneau figuré se trouve au milieu d’un tapis géométrique de méandres formant des svastikas. Il représente un épisode du cycle troyen : Achille, qui avait été caché, habillé en fille par sa mère Thétis, parmi les filles du roi Lycomède, se dévoile grâce à la ruse mise en œuvre par Ulysse. La vue des armes apportées par Ulysse et Diomède ainsi que le son de la trompette de guerre réveillent son esprit de guerrier. Il décide ainsi de quitter sa cachette au sein du gynécée (partie de la maison réservée aux femmes) pour s’engager dans la guerre de Troie.
Œnochoé représentant l’ambassade d’Ulysse auprès d’Achille

Oenochoé (vase à vin) attique à figures noires : l’ambassade d’Ulysse auprès d’Achille
2e moitié du VIe siècle av. J.-C. , terre cuite, provenance inconnue.
Inv. De Ridder.265 (vase), Paris, Bibliothèque nationale de France, Cabinet des Médailles
© Bibliothèque nationale de France
À Skyros, Thétis annonce à Achille le choix de sa destinée : participer à la guerre de Troie et mourir en pleine jeunesse, ou refuser de combattre et vivre longtemps. Malgré les efforts de sa mère pour le protéger il va choisir son destin. À une vie heureuse et longue mais sans éclat ni renommée, il va préférer une mort précoce qui lui procurera une gloire éternelle. Il rejoint alors les rangs de l’armée grecque. Achille s’illustre dans les combats et porte l’armée grecque par son courage et sa vaillance. Il est le plus grand des guerriers et nul ne peut l’égaler sur Terre. Ainsi va se forger l’image et la réputation d’Achille : le héros par excellence et le modèle absolu de virilité.
Achille s’oppose violemment à Agamemnon, le plus puissant des rois, chef suprême de la coalition grecque, et conteste son autorité. Offensé d’être dépossédé de Briséis, son trophée de guerre, il se retire des combats. Une longue période de débâcle s’ensuit pour l’armée grecque. Malgré la promesse d’une récompense extraordinaire, Achille refuse de se battre.
La scène représente Ulysse qui s’est rendu dans la tente d’Achille pour tenter de le convaincre de reprendre le combat aux côtés des Grecs. Achille est assis au centre, enveloppé dans son himation (manteau drapé) avec lequel il se couvre la tête. Il apparait enfermé dans sa colère et sa douleur. Ulysse, coiffé d’un pylos (couvre-chef rond et sans rebords), une chlamyde (manteau agrafé) posée sur l’épaule, est assis face à Achille. La femme debout derrière Achille est peut-être Thétis, sa mère.
INFORMATIONS PRATIQUES
Quoi ?
Achille et la guerre de Troie
Cette exposition est organisée par le Musée de la Romanité de Nîmes.
Commissariat scientifique : Nicolas de Larquier, conservateur en chef, Musée de la Romanité ; Lucile Novellini, responsable du service des publics, Musée de la Romanité ; Raffaella Gafà, chargée d’étude, Musée de la Romanité.
Commissariat exécutif : Claire Champetier, adjointe au conservateur, Musée de la Romanité.
Où ?
Musée de la Romanité
16, boulevard des Arènes
30000 Nîmes
www.museedelaromanite.fr
Quand ?
Du 26 avril 2024 au 5 janvier 2025
D’avril à octobre : tous les jours de 10h00 à 19h00. Dernière entrée à 18h00.
De novembre à mars : tous les jours, sauf le mardi, de 10h00 à 18h00. Dernière entrée à 17h00.
Fermeture le 25 décembre et le 1er janvier.
Combien ?
Tarif plein : 9 euros.
Tarif réduit : 6 euros.
Le billet donne accès à l’exposition et aux collections permanentes.
Informations concernant les tarifs (réductions, gratuité, forfaits spécifiques) et billetterie en ligne sur le site du musée : www.museedelaromanite.fr
Comment ?
L’exposition donne lieu a un riche programme d’activités culturelles : visites guidées pour adultes, familles et publics scolaires, cycle de conférences, représentation d’une pièce de théâtre, concert, animations diverses (hip-hop, lectures, contes, etc.). Le détail de la programmation est disponible sur le site du musée : www.museedelaromanite.fr
