Bruno Liljefors. La Suède sauvage
Petit Palais, Paris
1er octobre 2024 – 16 février 2025
www.petitpalais.paris.fr
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PRÉSENTATION
Extraits du dossier de presse
Bruno Liljefors
La Suède sauvage
Après deux expositions consacrées aux peintres suédois, Carl Larsson (2014) puis Anders Zorn (2017), le Petit Palais rend hommage à Bruno Liljefors et annonce le dernier acte de sa programmation autour de l’illustre trio suédois « ABC» dont le nom est tiré de l’association des premières lettres de chacun de leur prénom. Bruno Liljefors est une figure incontournable de la scène artistique scandinave de la fin du XIXe siècle. En le présentant pour la première fois au public français, le Petit Palais souhaite révéler la virtuosité picturale et l’apport original de Liljefors dans la construction de l’imaginaire de la nature suédoise. Cette exposition inédite présentera un ensemble d’une centaine d’œuvres, peintures, dessins et photographies issus des collections des plus grands musées suédois tels que le Nationalmuseum de Stockholm, partenaire de l’exposition, de la Thiel Gallery, du musée de Göteborg, mais aussi de nombreuses collections privées.
Liljefors grandit à Uppsala, une ville au nord de Stockholm, entourée de vastes étendues sauvages. Le jeune homme s’entraîne à dessiner sur le vif dès son plus jeune âge et se révèle particulièrement doué notamment pour les caricatures et l’illustration. En 1879, il s’inscrit à l’Académie royale de peinture et rencontre Anders Zorn qui restera son ami toute sa vie. Après des voyages en Allemagne et en Italie, Liljefors se rend à Paris pour parfaire son apprentissage. Il s’établit quelques temps à Grez-sur-Loing au sud-est de Paris où réside une colonie d’artistes nordiques parmi lesquels se trouve Carl Larsson. Contrairement à ses amis peintres, Liljefors ne reste pas longtemps en France. Il retourne définitivement en Suède en 1884 où il se consacre exclusivement à la représentation de la nature suédoise et de ses animaux.
Observateur d’une grande finesse, Liljefors saisit sur le vif des familles de renards tapis dans les bois ou des lièvres filant dans la neige mais aussi des balbuzards pêcheurs aux sommets de pins maritimes, des eiders évoluant sur les eaux froides des archipels, des tétras paradant dans les forêts. Il travaille en immersion dans la nature et se sert de ses qualités d’acrobate et de gymnaste pour grimper aux arbres. Le peintre utilise également les techniques de chasse comme le camouflage et la construction d’affûts pour observer les animaux sans être vu. Son processus créatif inclut l’usage de la photographie pour penser ses compositions qui présentent souvent une ligne d’horizon haute voire absente plaçant ainsi le spectateur au cœur de la nature. Cette immersion est amplifiée par sa virtuosité à retranscrire la lumière et l’atmosphère si caractéristiques des pays scandinaves.
Même s’il s’en défend, ses recherches esthétiques sont largement influencées par le japonisme et l’art extrême-oriental. Liljefors aime agencer certaines de ses peintures au sein de grands cadres dorés formant des compositions inspirées des harimaze, estampes japonaises présentant plusieurs images indépendantes les unes des autres. Ces ensembles décoratifs, créés de manière subjective par l’artiste et associant des scénettes sans lien évident entre elles, laissent au spectateur la possibilité de construire sa propre narration.
Son art doit également se comprendre à l’aune des découvertes darwiniennes qui infusent la culture européenne au XIXe siècle. Dans le monde de Liljefors, les animaux, les plantes, les insectes et les oiseaux participent d’un grand tout où chacun a un rôle à jouer. À l’heure où la sauvegarde de la biodiversité est devenue un enjeu majeur, Liljefors, au-delà de son rôle de chantre de la nature suédoise, nous invite à mieux donner à voir l’ensemble du monde vivant dont nous faisons partie.
UNE SÉLECTION D’ŒUVRES
Proposées par les commissaires scientifiques de l’exposition
Sandra Buratti-Hasan, conservatrice du patrimoine au musée des Beaux- arts de Bordeaux, et
Carl-Johan Olsson, conservateur des peintures XIXe au Nationalmuseum de Stockholm.
Chat sur un pré fleuri

Bruno Liljefors, Chat sur un pré fleuri, 1887.
Huile sur toile, 61×76 cm.
Nationalmuseum, Stockholm. © Stockholm, Nationalmuseum / Photo Cecilia Heisser.
Le chat est source de fascination pour Bruno Liljefors tout au long de sa vie. Probablement parce que, bien que considéré comme un animal domestique, ce félin n’en conserve pas moins son instinct de chasseur. Ici, le peintre associe dans le même cadre un motif d’oiseau peint sur une autre toile. Les oiseaux perchés sur la branche révèlent le talent de Liljefors à restituer le mouvement et l’efficacité de sa méthode, qui s’appuie à la fois sur des études en gros plan et des modèles photographiques.
Renards

Bruno Liljefors, Renards, 1886.
Huile sur toile, 71,5×91,8 cm.
Gothenburg Museum of Art, Gothenburg. © Gothenburg Museum of Art.
À l’instar du chat, le renard ne cesse de réapparaître dans la peinture de Liljefors. L’artiste le représente dans toutes les phases de son existence et dans toutes les situations. Ici, deux renards se reposent, peut-être digérant leur proie. Ce tableau est un bel exemple de la façon dont Liljefors appréhende l’utilisation conjuguée de la peinture et du pinceau pour créer naturellement une illusion. Observons les feuilles, qui sont en fait de « simples » taches de peinture, et la fourrure des renards, dont la texture est évoquée par la trace des poils du pinceau.
Anna

Bruno Liljefors, Anna. L’épouse de l’artiste, 1885.
Huile sur toile, 95,5×79,5 cm.
Collection privée, Londres.
Bruno Liljefors aborde rarement le genre du portrait. Il est d’autant plus surprenant que l’un de ses tableaux les plus saisissants soit précisément un portrait de sa première épouse, Anna. Vêtue d’une robe rose, elle est assise parmi la végétation, le visage tourné vers l’extérieur du cadre. Son regard est aussi intense qu’impénétrable, ce qui confère à l’image une atmosphère énigmatique. Le rendu naturaliste de ce tableau évoque une œuvre du Français Jules Bastien-Lepage – très apprécié par Liljefors et les artistes de sa génération –, Les Foins.
INFORMATIONS PRATIQUES
Quoi ?
Bruno Liljefors. La Suède sauvage.
Cette exposition est organisée par le Petit Palais, musée des beaux-arts de la Ville de Paris, et le Nationalmuseum de Stockholm.
Commissariat général : Annick Lemoine, conservatrice générale, directrice du Petit Palais, en collaboration avec Anne-Charlotte Cathelineau, conservatrice en chef au Petit Palais.
Commissariat scientifique : Sandra Buratti-Hasan, conservatrice du patrimoine au musée des beaux-arts de Bordeaux, et Carl-Johan Olsson, conservateur des peintures XIXe au Nationalmuseum de Stockholm.
Où ?
Petit Palais
Musée des beaux-arts de la Ville de Paris
Avenue Winston Churchill
75008 Paris
www.petitpalais.paris.fr
Quand ?
Du 1er octobre 2024 au 16 février 2025
Du mardi au dimanche de 10h00 à 18h00.
Nocturnes les vendredis et samedi jusqu’à 20h00.
Fermeture le 25 décembre et le 1er janvier.
Combien ?
Tarif plein : 12 euros.
Tarif réduit : 10 euros.
Les informations concernant les tarifs et la billetterie en ligne pour l’exposition sont disponibles sur le site internet du Petit Palais : www.petitpalais.paris.fr.
L’accès aux collections permanentes est gratuit et sans réservation.
Comment ?
Dans le cadre de l’exposition, l’équipe du Petit Palais propose un cycle de conférences et des visites guidées pour les adultes, les enfants et les personnes en situation de handicap, ainsi que des ateliers pour les enfants.
Par ailleurs, l’exposition a donné lieu à la publication d’un catalogue, édité par Paris Musées, sous la direction de Sandra Buratti-Hasan et Carl-Johan Olson (160 pages, 120 illustrations, 35 euros), et d’un portfolio (16 pages, 12 illustrations légendées dont 6 commentées, 7 euros).
