Parures néolithiques
Musée de Dinan
Dinan, France
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🇫🇷

Ill. 1 – Parures Néolithiques, Perles, Néolithique (- 5 000 à – 2 200 ans).
Lot acquis en 1913 par Luigi Odorici
Coll. Musée de Dinan ( n° 1964.29, n° 1964.33, n° 1964.48, n° 1964.119,
n° 2018.00.296, n° 2018.00.299, n° 2018.00.386)
© Jean Enders
Texte : Elsa Le Borgne, médiatrice culturelle, musée de Dinan.
En 1913, la Société des amis des arts achète, pour le compte du Musée de Dinan, la collection d’objets préhistoriques de Jules Lemoine, horloger lamballais passionné d’antiquités. Cette collection regroupe environ 500 objets, dont cet ensemble, lié à la conception des parures néolithiques, qui date de – 5 000 à -2 200 ans avant Jésus-Christ.
Ces objets, témoins de la civilisation néolithique, ne nous parviennent que partiellement. En effet, seuls les parties les plus résistantes, conçues en pierre ou en os, ont été conservées. Les parties en cuir ou en corde n’ont pas résisté à l’humidité ou à l’épreuve du temps. Grâce à l’archéologie expérimentale, les spécialistes d’aujourd’hui reconstituent les objets et tentent de déduire leur fonctionnement pour comprendre leurs usages.
Ce lot, conservé dans les réserves du musée, présente des objets qui sont liés à la fabrication des vêtements, des costumes et des parures. On trouve notamment une série de perles (ill.1). Ces perles étaient taillées dans différentes pierres locales ou plus rares. Elles avaient des couleurs et des formes variées. Elles étaient enfilées sur une corde fine réalisée en cuir ou en fil.
On trouve aussi des objets liés à la fabrication des vêtements en peaux animales, comme un perçoir et une aiguille à chas (ill. 2). Le perçoir sert à percer les peaux. Ensuite, des lacets de cuir ou des fils plus fins, sont passés entre les trous pour associer deux parties d’un vêtement. Les fils plus fins sont alors guidés par une aiguille à chas. Ces deux ustensiles sont principalement taillés dans des os d’animaux.
Deux autres objets témoignent de la technique du tissage des vêtements (ill. 2). Cette technique plus complexe exige patience et précision. Les parties produites en tissage sont plus petites (ceintures, bracelets, bordures de vêtements) et plus précieuses. La fusaïole témoigne de la fabrication du fil à partir d’une boule de laine. Enfin, le peson sert à tendre les fils du métier à tisser.

Ill. 2 – Parures Néolithiques, Néolithique (- 5 000 à – 2 200 ans).
Perçoir (n° 2018.00.137), 14 x 2 cm ; Aiguille à chas (n° 1964.165.02), 14,5 x 2,5 cm
Peson (n° 1964.04), 4 x 3.5 cm ; Fusaïole (n° 2018.00.231), 5,5 x 2 cm
Lot acquis en 1913 par Luigi Odorici
Coll. Musée de Dinan © Jean Enders
